Édith AZAM

Née en 1973, elle fait des études en science de l’éducation, mais décide assez rapidement de sa vie de poète. Lors d’une lecture « OFF » à Lodève, Julien Blaine la remarque et c’est ce parrainage qui décide de sa visibilité. Son écriture particulière la rapproche de l’éditeur et auteur Laurent Cauwet et de Charles Pennequin.

Elle a édité plus d’une vingtaine de livres, souvent aux Ateliers de l’agneau, mais aussi chez P.O.L. ou dernièrement Lanskine.

On peut lire Edith Azam, on peut.

On peut trouver dans ses textes cette syntaxe particulière, cassée, heurtée, comme une mécanique mal huilée. On peut.

On peut lire se qui ne passe pas, ce qui reste en travers de la gorge, on peut.

On peut y rencontrer des humains blessés, fragilisés, en manque de, de mots, surtout, en manque de mots sur trop de maux. On peut.

On peut y trouver une écriture du corps, quand il hoquette, qu’il se tord, qu’il souffre, qu’il est au bout de la langue, en équilibre au bord du précipice. On peut.

On peut lire des mots qui trébuchent, qui se bloquent au milieu, des syllabes qui se répètent, et deviennent des onomatopées, au plus près de la chair, du rugueux de l’os. On peut.

On peut y trouver des mots qu’on ne connaissait pas, mais dont on sent la nécessité, là, précisément là. On peut.

On peut aussi entendre Edith Azam et entendre sa voix qui donne corps à ses mots, car c’est précisément cela, une écriture du corps, une incarnation de l’empathie, avec la souffrance, le « haché » du monde. On peut.

Roland Cornthwaite

Extrait de sa lecture-concert avec Laurence Boiziau lors de MMP#20 le mercredi 7 octobre au jardin de la Psallette.

Lire la Gazette 2020 écrite par les élèves du lycée de l’Externat des Enfants Nantais. 

Lire l’interview de Édith Azam par des élèves de 1er du lycée Nicolas Appert (Orvault).

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