FALMARÈS

Présenter Mohamed Bangoura, de son nom de plume FALMARÈS et sa poésie, ce serait peut-être commencer en évoquant le parcourt déjà exceptionnel de ce tout jeune homme de 20 ans, et poursuivre par quelques impressions personnelles à la lecture de ses poèmes.

Né en Guinée-Conakry en 2001, FALMARÈS, peu après le décès de sa mère, part à 14 ans en « exil poétique », traversant les pays, les mers, les violences, les peurs, les désespoirs, les inhumanités et horreurs quotidiennes.

Puis enfin, après de nombreuses épreuves, FALMARÈS découvre la Bretagne et sa douceur d’y vivre. D’abord à Vannes et son Morbihan et depuis peu à Nantes, où il vit actuellement, avec la promesse d’obtenir enfin, après de nombreuses complications administratives et grâce à de nombreuses personnes et un comité de soutien présidé par Gaspard Norrito, un titre de séjour d’un an.

Pour exorciser ou transcender autant que possible ce début de vie, fait presque uniquement d’épreuves et de douloureux souvenirs, et aussi trouver enfin le sommeil, avec quelques rêves – peut-être, FALMARÈS, de façon compulsive, lit, lit, lit, lit,… de la poésie et écrit, écrit, écrit, écrit,… de la poésie, sans vraiment encore le savoir.

Par la suite, il rencontre le poète Joseph Ponthus qui lui confirme sa vocation insoupçonnée.

De fil en aiguille, de premiers poèmes sont publiés dans divers revues poétiques*.

Puis, grâce à Joëlle et Armel Mandart, des éditions Les Mandarines, un premier recueil poétique voit le jour en 2018 : intitulé SOULAGEMENTS (Amour et douleurs) – dédié à sa mère et à sa grand-mère – suivi en 2020 de :

SOULAGEMENTS 2 (Tropiques printaniers) – dédié à sa chère et belle amie Hélène Dupré, qui l’inspire tant – et tout dernièrement LETTRES GRIOTIQUES qui regroupe des lettres adressées à une amie nommée Annatina et imaginaire.

Et j’ai ouï-dire qu’un SOULAGEMENTS 3 était en cours.

Lire la poésie de FALMARÈS, c’est avant tout aller à la découverte de l’autre, des autres et être touché intimement et profondément par ce regard et écho au monde.

C’est aussi découvrir et/ou redécouvrir, saisir à bras le corps, une langue foisonnante au vocable dense et aux sonorités dansantes.

C’est aussi revenir aux sources fondatrices et fondamentales de la poésie.

De la poésie qui impacte.

C’est aussi retrouver le plaisir des odes.

« Ode à la vie, Ode à la poésie. » comme le chante toujours Alain Bashung.

C’est aussi côtoyer une forme de classicisme – au sens noble du terme – tout en fricotant – au sens noble du terme également – avec la modernité.

En lisant les poèmes de FALMARÈS, plusieurs fantômes de mes lectures anciennes et essentielles se sont re-glissés discrètement dans ma mémoire, parmi lesquels Aimé Césaire ou Paul Claudel, et en troisième larron ou patron des deux précédents, Arthur Rimbaud.

Il me semble bien que FALMARÈS a déjà sa place dans cette confrérie de brigands et ré-enchanteurs de la langue poétique et magique.

Pour finir cette présentation, permettez-moi de m’adresser directement à FALMARÈS, en reprenant le premier vers de l’un de ses magnifiques poèmes : « Ami, ta langue me plaît ».

Yves Arcaix

*1 Par exemple : la revue Florilège (Dijon) ou la revue Le Pot à Mots (Nantes). Je profite de cette note de bas page pour rappeler l’importance essentielle des revues poétiques, souvent découvreuses de talents en prémices.

 

Voir un extrait de sa lecture du jeudi 14 octobre 2021 au village solidaire des 5Ponts (MidiMinuitPoésie#21)

Lire la Gazette 2021 écrite par les élèves du lycée Louis-Jacques Goussier (Rezé).

Lire l’interview de Falmarès par des élèves de 1er du lycée Nicolas Appert (Orvault).

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