Olivia ROSENTHAL

Olivia Rosenthal ©Guillaume Kerhervé

Olivia Rosenthal est écrivain, notamment, et publie la plupart du temps aux éditions Verticales. De Dans le temps à Éloge des bâtards, sorti à la fin du mois d’août 2019, en passant par Viande froide, il faudrait être audacieux, orgueilleux, fou pour tenter de résumer en quelques formules cette œuvre en cours. Je ferai pire, je ferai mieux, je résumerai en un seul mot : décalage.

Olivia Rosenthal regarde la même chose que vous et moi mais en penchant un peu la tête sur le côté : pour voir ce qu’il y a à voir en dessous, ce qu’il y a derrière et dont il faudrait pouvoir avoir la perspective ou…pour voir ce que l’on voit quand on regarde en penchant la tête sur côté.

Olivia Rosenthal décale. On croit ses livres parlant d’une chose, Noël par exemple, et ça dérive. Ce n’est pas du tout Noël. Ailleurs, c’est Alien qu’elle nous résume mais ce n’est pas tout à fait cela que l’on avait cru voir, trop vite, mal, ou pas comme ça au cinéma. Ça dérive encore. Toujours. On se glisse dans un interstice, dans une marge, un peu d’ombre derrière un mur. Bref, jusque-là, avant d’avoir lu Olivia Rosenthal, on n’avait pas pensé les choses de cette façon.

Il est souvent question dans les textes d’Olivia Rosenthal de cinéma, Alien donc mais aussi Les 400 coups, Thelma et Louise, La vallée des damnés. Il y a également les animaux : rennes, chevaux, asticots, girafes etc. Et parfois des deux : Les oiseaux et Bambi.

Macadam animal va nous dire quelque chose de la présence des animaux sauvages dans la veille, de cette cohabitation complexe.

Thomas Giraud

 

Extrait de la lecture-concert Macadam animal avec Eryck Abecassis lors du festival MidiMinuitPoésie#19.

← Retour