Fanny CHIARELLO

Ci-devant Fanny Chiarello là poète
Romancière photographe et chevalière
Le temps d’un livre d’une chanson d’un poème.
Pour l’occasion se rebaptise Gentil-Coeur
Dans son dernier livre paru chez l’Attente
« La Geste permanente de Gentil-Coeur ».
Un titre qui bouscule mes alexandrins,
Fanny Chiarello travaillant onze pieds
A vélo devenu donc son destrier,
En quête d’une jeune athlète dans un parc.
Un road-trip poétique en onze pieds
Pour une chanson de geste réinventée,
La poète préférant les moutons à cinq pieds,
Les nombres premiers fondant depuis dix ans
Quelques textes comme Pamela Sauvage
Ou Le Zeppelin pour ne pas compter binaire.
Rétropédalons justement sur l’autrice,
Enfin plutôt sur son travail d’autrice
Partagé entre poésie et romans
De littérature jeunesse et adulte
Notamment aux Éditions de l’Olivier,
Et sa poésie démarrée en trombe
En Deux Mille Cinq avec La fin du Chocolat
Suivi de Collier de Nouilles en Deux Mille Huit
Publiés aux Carnets de Dessert de Lune,
On a dit sous des manières de Brautigan
Mais c’est simplement Chiarello tout crachée,
Une autodérision travaillée au corps
Dans un style décalé et déstabilisant.
C’est vivant un texte de Fanny Chiarello
Ça bouge ça roule ça sort de la route
Ça punk ça rock ça minimaliste ça
Gueule ça chuchote ça aime ça quitte elle dit
« Mes textes sont moi et je suis eux, bord à bord »
Il y a du jeu dans son écriture
Du jeu du je dans la langue dans les pieds.
Après environ plus d’une vingtaine de titres
Elle donc enfourcha ce projet littéraire.
Chevauchant son vélo en fin de carrière,
Notre troubadour décida de reprendre
La figure centrale du Sel de tes yeux,
Livre paru chez l’Olivier en Deux Mille.
Une longue lettre adressée à une jeune femme
Sorte de miroir de son adolescence.
Mais comme elle n’en avait pas fini avec elle
Fanny Chiarello décida voir dans un parc
Une sorte de permanence poétique
Espérant croiser voir la jeune joggeuse.
Pas n’importe quel parc sera Jean-Guimier
Trente Sept kilomètres de Lille, Sallaumines.
Pas n’importe quel exercice littéraire
Pendant un mois les onze jours nombre premier.
Pas n’importe quelle forme littéraire
Du Onze pieds pour une chanson de geste
Chiarellosée sur fond de bassin minier.
Dans un corps aux mouvements onzéifiés
Au rythme fr-fr-fr du vélo voilé
Accompagnée de musique country cajun
La poète fait du paysage un western welsh
Écrivant dans ses deux mètres carré du parc
Photographiant alentours et parcours
Observant gens faune & flore d’un parc
Devenant l’objet de l’épique poème.
Mais place à la conquérante Gentil-Coeur
Chère amie c’est l’heure où je m’en vas.

Sophie G. Lucas,
Octobre 2021

 

Voir un extrait de sa lecture du samedi 16 octobre 2021 lors du festival MidiMinuitPoésie#21

Voir sa lecture complète du samedi 16 octobre 2021 lors du festival MidiMinuiPoésie >>

Voir la table ronde « Choisir sa forme » avec Bertrand Belin et Nii Ayikwei Parkes du samedi 16 octobre 2021 lors du festival MidiMinuitPoésie21 animée par Eric Pessan

Lire la Gazette 2021 écrite par les élèves du lycée Louis-Jacques Goussier (Rezé).

Lire l’interview de Fanny Chiarello par des élèves de 1er du lycée Nicolas Appert (Orvault).

← Retour