Delphine BRETESCHÉ

Maude voudrait (je cite) « une poésie douce comme une liste d’épicerie » : parler, écrire, sentir, aimer, total, world, vie, mot, violence, penser, joy, essayer, époque, sortir, pleurer, bb, you, trash, mort, chat, seul, fille, peur, gros, exister, dormir, devenir, corps, continuer, mayonnaise…
Dans Festin Marseille (Lanskine, 2020), Delphine Bretesché invente « un dispositif » lui permettant de lancer son travail d’écriture. S’inviter à Marseille pendant 5 semaines, dans 5 foyers et 5 quartiers différents. Avec son micro, puis son crayon, elle collecte une myriade de bribes de conversations, du quotidien, de l’ordinaire — voire de l’infra-ordinaire — comme le nommait Georges Perec. Elle arpente. va et vient — monte, ensuite, ces « bouts », ces brins, ces bribes…
Dans Une lumière très spéciale (L’écrou, 2019), l’écriture de Maude Veilleux est discontinue : elle va, revient, repart, court, s’arrête « j’erre dans le centre ville / j’erre dans les souterrains… ». Elle ne contourne pas mais traverse, fracasse — tel un « passe-muraille » — trouve des « passages secrets entre les appartements » — dans l’espoir enfin d’« entrer dans la tête des gens ».

Présentation de Alain Merlet à l’occasion de la résidence commune avec Maude Veilleux

Extrait de sa lecture croisée avec Maude Veilleux lors de MMP#20 le samedi 10 octobre 2020 au lieu unique.

À voir ou à revoir : la performance « Mesurer ce qui nous sépare » avec Maude Veilleux du 9 novembre 2020 filmée au lieu unique.

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