Sébastien MENARD (poète français)

Sebastien Menard par Phil Journe

Sébastien Ménard écrit, fait pousser des légumes dans son jardin, photographie le monde qu’il sillonne, le plus souvent à vélo, pour nourrir son écriture.

Son site diafragm, qu’il co-anime avec AnCé t., est un modèle d’expérimentation web et d’écriture (quasi) quotidienne : il fait partie de cette génération d’auteur.e.s qui nous parlent tout particulièrement en cela qu’ils (ou elles) ont commencé à écrire d’abord sur leurs propres espaces numériques avant d’accéder à la publication imprimée. On y trouve des extraits de journaux, des poèmes, des constructions originales textes-photos, des lectures mais aussi des récits écrits et pensés sous la forme de cartes.

Son écriture, Sébastien Ménard la pousse au gré de ses voyages : dans son premier livre, Soleil gasoil, il rassemble plusieurs virées effectuées au Maghreb, en Europe de l’Est ou au Proche Orient. Il s’agit sans doute d’une des transcriptions de site internet en livre, dans toute la diversité et l’éclectisme que permet le web, les plus réussies qui soient. En 2017, il publie, toujours aux éditions publie.net, deux livres jumeaux s’articulant autour d’un même voyage au cours duquel il s’est vu sillonner l’Europe, de la France jusqu’à Istanbul, à vélo.

Sur le versant poétique, au sein de la collection de poésie « L’esquif », un carnet pensé pour la performance à voix haute et l’accompagnement musical, le livre s’intitule Notre désir de tendresse est infini.

Suivant la pente douce du récit, son double Notre Est lointain se propose de partir en quête du vrai héros de l’Est. Existe-t-il (ou elle), et si oui où, quand, comment ?

Il publie également un petit opuscule fait main intitulé Temps 0 à La marge qui commence par les mots d’herbe de montagne et d’air frais / roche. Et quand il n’écrit pas, ne photographie pas, ne fait pas pousser ses légumes et ne cultive pas son site internet, il lui arrive de rêver à des cabanes à construire, à des ours à retrouver quelque part ou à des ouds avec lesquels lire et déclamer à voix haute ses poèmes.

Guillaume VISSAC

 

Lecture de Sébastien Ménard, le 7 février 2018 au lieu unique, invité à l’occasion de Poèmes en cavale, cycle de lectures-rencontres avec des auteurs organisé par la Maison de la Poésie de Nantes, d’octobre à juin.

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