Nicolas Tardy
Séquence 1
Le poète.
Il se fait appeler Nicolas Tardy.
1,76m mince brun 37 ans not explicit writer. Un titre de l’un de ses textes.
Et puis d’autres titres. Sur les genoux. Avant l’arrivée. Un homme tout juste vivant au pays des merveilles. Routines. Un sale petit poème. Pas résumable. Un poète prolixe. Des publications en revue (BoXoN, Le Cahier du Refuge, le CCP du cipM), sur Internet, des publications collectives, fidèle, aussi à des maisons d’édition comme L’Attente, Contre-Pied.
Séquence 2.
La poésie du poète. Extrait de son texte Avant l’arrivée.
« Les rediffusions consécutives. La révélation des occultations. La question de la mémoire. L’enchaînement d’une descendance. Le goût des protagonistes pour les costumes ridicules. L’illusion de l’immortalité. La représentation d’un personnage. La fluidité des images. L’absence d’images. »
Du rythme. Du fragment. Des bribes. Des jeux de mots. De la prose. De la narration. De l’humour. De la vitesse. Vingt-quatre images par phrase. Une écriture comme une petite caméra. Souple. Rapide. Zoom, travellings, contre-plongées, plans larges. Quelque chose d’une poésie objectiviste. Capter le monde. Capter les images. Cinéma. Séries TV. Décrire. Et en décrivant, réinventer une réalité.
Séquence 3.
L’éditeur.
Un autre nom, Caroline Scherb. À eux deux, ils dirigent les éditions Contre-mur. Des poèmes-affiches. De la publication numérique. Des auteurs comme Ian Monk, Bruno Fern, Marie-Luce Ruffieux, Eric Suchère, Lucien Suel.
Séquence 4.
Le critique.
Des textes énervés. C’est fini le temps des potes, aujourd’hui je mords, en 2002 sur Sitaudis. Une sorte de Défense et illustration de la micro-édition. Du foisonnement sur le web, il écrit À vos photocopieurs. Prêts ? Créez ! Et que le web soit avec vous. Il est du côté de la force obscure de la poésie. Celle qui invente, expérimente. Celle qui est vivante. Un poète plus que vivant. Il écrit alors « Il n’y a jamais trop de textes qui circulent(…) La très grosse édition est assez simple à cerner, elle publie exclusivement de la merde ».
Un homme tout juste marchant à l’énergie atomique.
Sophie G. Lucas, 2015
Lire la note de lecture et l’interview de Nicolas Tardy dans La gazette des lycéens 2015