Laure LIMONGI

Laure Limongi écrit, roman, poésie, essais. Elle écrit notamment tout ça mais pas seulement. Et notamment aussi, encore, car elle fait bien d’autres choses que seulement écrire : performance, musique, art visuel. On pourra lire d’elle, notamment, et ensuite c’en sera fini de tous ces notamment, On ne peut pas tenir la mer entre ses mains, sorti en 2019 chez Grasset, J’ai conjugué ce verbe pour marcher sur ton cœur, sorti en 2020 aux éditions de L’attente.

Olivier Mellano est compositeur, guitariste, pour les uns, pour les autres, pour lui, pour ses projets qui vont de la noise, le très recommandable Mellanoisescape, à la pop, nourris d’influence diverses, en passant par la musique contemporaine et patiente, les mouvements énervés et la pop lumineuse, les harmonies baroques et mélancolie comme chez Fauré. lI a notamment fait paraître en 2020 sous le nom de Coddiwomple, The walk and other stories inspiré et basé sur des textes de Robert Walser entouré de Nicolas Lafourest et de Sok, de the EX.

En 2008, lors de l’édition du festival MidiMinuit, Guénaël Boutouillet qui présentait Laure Limongi et Olivier Mellano, disait qu’entre eux il y avait matière au croisement, croisement des genres et des fonctions. Musique, art visuel, littérature, improvisation, performance, goût des autres. Il complétait : Il y avait matière, et d’ailleurs soyons honnête ils ne nous ont pas attendu pour (croiser et se croiser), ces deux entités étonnantes qui, monde bien fait, aiment à s’étonner des trouvailles de l’autre.

Il semblerait que si l’un et l’autre ont évolué, publié, fait publier, chanté, joué, improvisé, enseigné, travaillé, lu ou fait lire, Hélène Bessette par exemple, entendu ou fait entendre, compléter chacun ses héritages hétéroclites, créer, sans l’un et parfois avec l’autre, ce qui était à l’œuvre il y a déjà 12 ans, ici, mais qui venait d’avant on l’a compris, tient, continue, travaille.

Thomas Giraud

Extrait de sa lecture-concert avec Olivier Mellano le samedi 10 octobre 2020 au lieu unique dans le cadre de MidiMinuitPoésie #20.