Mélanie LEBLANC
Mélanie Leblanc est née sur la côte d’Albâtre en Normandie. Elle enseigne la littérature, le cinéma et passe le reste de son temps entre l’écriture, la transmission et anime fréquemment des ateliers d’écriture. Elle a notamment publié aux éditions Cheyne un premier livre Des falaises en 2016, et tout dernièrement, Le manifeste du Nous sorti en 2022 aux éditions Venterniers, et a également traduit des poèmes de Karen Dalton aux éditions Derrière la salle de bains. Elle a créé l’exposition RELIER pour le musée Mallarmé en Seine et Marne, qui allie œuvres plastiques, sonores et vidéo.
Albane Gellé, poète sensible et engagée comme l’est Mélanie Leblanc, dit d’elle « qu’elle aime écrire, et pas que sur les pages des livres. Elle aime écrire sur les routes et sur les trottoirs, sur les vitrines et sur la peau, sur le tissu, sur les dés, sur des cartes et sur des affiches, elle aime lire à voix haute, dire et adresser ce qu’elle écrit aux gens qui sont là, qui passent, qui lisent ou qui écoutent. Elle aime chanter aussi, elle aime la vie, son intensité, elle aime la joie et surtout celle qui vient de l’intérieur, elle aime la nourrir comme un trésor et la partager autour d’elle. Elle aime que les mots rebondissent et résonnent et fassent des passerelles entre les uns et les autres, toujours avec beaucoup d’amour ».
D’amour, il en est justement question dans Le labyrinthe des jours, sorti en septembre 2021 aux éditions Le castor astral où Mélanie Leblanc revisite, grâce à une écriture contemporaine et féministe, le mythe grecque d’Ariane et Thésée. A partir du mythe d’Ariane qui aide Thésée à s’échapper du labyrinthe, Mélanie Leblanc tisse habilement le fil d’un texte-labyrinthe. Un texte fluide aux phrases brèves, incisives avant de se déployer à travers les tirets, les slash, les silences, les jeux typographiques pour faire côtoyer exaltation et sobriété. Et c’est ainsi une Ariane moderne qui choisit finalement d’entrer dans le labyrinthe. Son amour pour Thésée guide d’abord ses pas, mais elle poursuit très vite son chemin et vit une véritable quête initiatique.
Pour cette lecture concert dessinée, Mélanie Leblanc est accompagnée de Gisèle Pape et Magali Cazo.
Après le cinéma et l’école Louis Lumière, Gisèle Pape, auteure-compositrice-interprète et musicienne, originaire de Belfort, s’intéresse d’abord à l’écriture de bandes-sons. Elle se met ainsi à la guitare et au synthé analogique. Après quelques années d’expérimentations sonores à travers le monde, elle se décide à la chanson, inspirée par François Couperin, Laurie Anderson, Steve Reich mais aussi Cat Power. Remarquée par La Souterraine et les Inrocks Lab, elle sort un premier EP Oiseau en 2016. S’ensuivent de nombreux concerts à la Fête de l’Huma en passant par la Maroquinerie et le Café de la Danse. Son premier album, Caillou, sort en janvier 2021 chez le label Finalistes. Un magnifique album, enivrant dès la première écoute, qui associe chanson, poésie, pop et électro expérimentale révélant une sensibilité à fleur de peau, celle de son auteure.
Née à Lyon, Magali Cazo vit et travaille entre Paris et l’Ardèche. Après un passage à l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Lyon, elle s’est formée à différentes techniques dans des ateliers parisiens : peinture à l’huile, fresque, gravure, lithographie et l’encre, et a pu ainsi construire sa propre expression artistique. A travers ses œuvres aux paysages crépusculaires et poétiques ou encore mêlant le corps au végétal, c’est une aura magnétique qui interpelle et nous transporte.
Présentation de Jeanne Moineau pour le festival MidiMinuitPoésie#22.
Lire le texte de création inspiré de leurs lectures écrit par les lycéens dans la Gazette des lycéens 2022.
Extrait de la lecture-concert dessinée « Le Labyrinthe des jours » avec Gisèle Pape et Magali Cazo lors de MidiMinuitPoésie#22 au lieu unique, le samedi 15 octobre. Organisé par la Maison de la Poésie.