A.C HELLO

A.C Hello © Chama Chereau

Voix qui se lève et nous soulève, celle d’ A.C. Hello qui performe déforme reforme ses textes. Elle dessine, peint, écrit, expose, publie dans des revues papier et numérique, a créé la revue Frappa, a fait un passage dans le collectif Armée Noire.
Elle dit à propos de son travail « Quand j’ai un texte sur papier, figé, entre les mains, et que je lis, mon objectif c’est de détraquer son contenu initial, de détraquer l’histoire ». Et « Le corps devient le lieu pour l’accident du texte », le corps est l’espace du texte, son incarnation.
Naissance de la gueule, un texte fort, brutal, a, je cite « foutu la trouille » au poète Iva Ch’vavar qui a signé la préface et écrira « Ce poème vous emmène directement en enfer ». C’est violent, c’est vivant, c’est « la guerre dans ma gueule ». On retrouve ce ton crépusculaire dans La peau de l’eau (pariah). La prose narrative se déglingue assez vite pour créer une autre réalité, de l’ordre du surréalisme « les chiens hurlaient des gouffres », « les poissons s’étaient mis à vivre sur les branches des rochers ». Car comment traduire le désastre écologique en cours ? C’est ce dont il est question dans ce texte, de la destruction de la Nature. Un cauchemar. « Nous voulions prendre l’air et nous attaquer au corps social ».
Un appel à l’insurrection.

Sophie G. Lucas

Extrait de sa lecture croisée en compagnie d’Amandine André lors de MMP#20.

Lire la Gazette 2020 écrite par les élèves du lycée de l’Externat des Enfants Nantais. 

Lire l’interview de A.C Hello par des élèves de 1er du lycée Nicolas Appert (Orvault).

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