La revue Muscle
Laura Vazquez et Arno Calleja, bimensuelle, 2014
Muscle est une « revue de poésie posée sur une feuille de papier », pliée en quatre. Fondée par Laura Vazquez et Arno Calleja en septembre 2014 à Marseille, elle paraît tous les deux mois. La couleur et les auteurs varient à chaque numéro. Ainsi Muscle n°2 (vert pomme) associe Emmanuel Adely à Antoine Brea : il est question de Belgrade, de la langue serbe, et de Serge, 35 ans, à la recherche d’une femme. Quant à Muscle n°5 (rose vif), il convoque sous les plumes de Simon Allonneau et de Hervé Bouchard, la peine de mort, La Divine Comédie et les plombiers. Chaque binôme de poètes donne naissance à deux textes distincts, qui se différencient par leurs typographies et leur souffle. C’est cette mise en regard de deux écritures qui, en s’attachant à la diversité, donne à Muscle toute sa force.
Camille Cloarec, médiatrice de la bibliothèque de la Maison de la Poésie de Nantes. Janvier 2016
Déjà parus :
Muscle n°1 : Arno Calleja et Laura Vazquez – n°2 : Emmanuel Adely et Antoine Brea – n°3 : Julien Blaine et Antoine Boute – n°4 : Marc Cholodenko et Tao Lin – n°5 : Simon Allonneau et Hervé Bouchard – n°6 : Yuhang Li et Christophe Manon – n°7 : Vincent Tholomé et Mathieu Brosseau.
Quatre questions à Laura Vazquez et Arno Calleja
Pourquoi ce nom de revue, « Muscle » ?
Le nom et l’existence de la revue Muscle est venu d’un rêve : une nuit, Laura a rêvé d’une revue de poésie qui s’appelait Muscle. Nous avons pris le rêve au mot et avons créé la revue.
Comment déterminez-vous les couples d’auteurs ? Est-ce un choix ou une demande de leur part, ou la proposition vient-elle de vous ?
Nous contactons les auteurs que nous souhaitons éditer et leur demandons un texte inédit. En ce qui concerne les couples d’auteurs, nous avons d’abord une idée de ceux qui n’iraient pas ensemble. Ensuite nous combinons deux auteurs, deux poétiques, pour en éprouver le proche et le distant. C’est un simple jeu de lecture.
Quels auteurs rêveriez-vous d’associer (vivants ou disparus) ?
Idéalement, nous rêverions d’associer un auteur avec lui-même. Nous aimerions associer le texte d’un auteur de 50 ans avec un de ses textes écrit à 6 ans. Ce serait beau. Ce serait enseignant.
Pourquoi avoir créé une nouvelle revue de poésie ?
Il faut se méfier des rêves. En général, et dans la mesure du possible, il vaut mieux leur obéir.