N+4 / dessins et textes

Premier exercice d’écriture effectué par les élèves de l’école Gustave Roch (Nantes) : la méthode oulipienne du S+7 , transformé en N+4 (remplacement des noms d’un texte par ceux trouvés quatre lignes après dans le dictionnaire).

(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Hugo :

Hugo

Hugo2

Léon :

Leon

Leon2

Fidélia :

Fidelia1Fidelia

Martin :

Martin

Calvin : Calvin Aboubacar :

Aboule

Nolann :

Nolann

Nour :

Nour

Une réflexion au sujet de « N+4 / dessins et textes »

  1. Bravo pour cette série de haïkus graphiques !
    Je suis tout de suite intrigué par le jeu inattendu emprunté à l’Oulipo. Je constate vite que si cette contrainte apporte parfois quelques charmantes surprises de nature surréaliste, elle paraît souvent un peu tirée par les cheveux. Disons que c’est une contrainte lexicale qui envoie sur une piste textuelle qui n’est pas trop mon affaire.
    Moi je préfère m’en tenir à quelque chose de très simple dans la formulation des phrases. Le jeu sur lequel je préfère travailler concerne plutôt le rapport du texte à l’image. Et je constate que les premières propositions (avant le passage par l’Oulipo) possèdent déjà toutes les qualités que j’attends de ces petits exercices.
    Ainsi Léon évoque la ponte des œufs par les tortues mais ils ne les dessine pas (ni les œufs ni les tortues), les laissant à l’imagination du lecteur. (Au passage, bravo pour ta dernière case, Léon : elle creuse un paysage immense avec une grande économie de moyens).
    Autre exemple, l’évocation par Hugo d’une résidence au Canada, alors même que le dessin montre une tour Eiffel symbolisant la France. Faut-il comprendre qu’il s’agit d’une rêverie ? (on rêve d’être au Canada alors qu’en réalité on est en France) Ou bien faut-il comprendre que, tout en affirmant vivre au Canada, on regrette la France dont on reste nostalgique ? Le strip de 3 cases ne permettant pas le moindre commentaire, il est dans sa nature de créer des ambiguïtés qui laissent le lecteur dans une incertitude rêveuse. Cette ambivalence des propositions est à mes yeux le propre de la poésie. Nous allons continuer ensemble à la travailler à l’aide d’autres petites contraintes qui vous seront livrées bientôt.
    A suivre…

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Correspondance poétique avec François Matton