Collection d’images et création de textes

La classe de CM1/CM2 de l’école des Marsauderies a récolté des images, des objets, dans son entourage et la vie quotidienne. Les élèves ont ensuite agencé des triptyques et imaginé des textes pour créer une narration entre l’image et le texte, et entre les trois vignettes.

(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Mirabelle :

MirabelleOcéane : OceaneLylian :

LylianNasir :

NasirThaïs :

ThaïsLéann :

LéannThybo :

ChyboAdam :

AdamAntsa :

AntsaAxelle :

AxelleClara :

ClaraImani :

ImaniKillian :

KillianRamil :

RamilSaad :

Saad

Une réflexion au sujet de « Collection d’images et création de textes »

  1. La lecture de ces petits strips me touche beaucoup. Pourquoi ? Parce que j’en fais moi-même de semblables et que les vôtres font parfois un écho troublant aux miens ? Oui, peut-être, mais pas seulement. Si je suis touché par vos dessins légendés c’est qu’ils offrent à lire de véritables tranches de vie avec le minimum de moyens. La concision et la simplicité vont droit au but. Sans détour vous semblez ouvrir une porte de votre vie, de votre intériorité. Par exemple le trouble évoqué par le dessin de Lylian (le fait que les gens ne le regardent pas dans les yeux) fait nécessairement écho chez le lecteur à une expérience similaire (nous avons tous fait l’expérience pénible de passer inaperçu aux yeux des autres) ; aussi le « Je me sens seul » de la dernière case réveille immédiatement le même sentiment chez celui qui lit ce dessin. Par ailleurs les légers décalages entre ce qui est dit et le dessin correspondant poussent à s’interroger. On ne peut rester indifférent, on a envie d’en savoir plus, on a envie de poser des questions. Par exemple, pour mieux comprendre l’apparente contradiction entre la déclaration « Alors que je ne les ai même pas menacés » sous le dessin d’un revolver > on voudrait savoir ce que vient faire là ce revolver s’il n’y a pas de menace (s’agit-il d’une arme en plastique, d’un jouet ?) Ou encore la déclaration « Je n’aime pas dormir » inscrite par Axelle juste sous un masque pour les yeux où on peut lire « I love sleep ». Dans l’absence d’explication, une ambiguïté persiste.
    Les strips ne comportant que 3 cases légendées, il n’y a pas de place pour le moindre commentaire. Les humeurs, les goûts, les aversions, les j’aime / je n’aime pas, bien que très personnels, prennent alors un caractère universel. On s’y retrouve tous. Par exemple quand Imani dit « Je déteste la mer / mais j’adore nager / par contre je n’aime pas boire la tasse » on a l’impression que ce qu’on pourrait le dire nous-mêmes, même si nous aimons la mer !
    D’un point de vue graphique, vos dessins sont très réussis. En plus d’être bien lisibles grâce à la simplicité et à l’efficace économie du trait, ils ont su habiter chaque fois différemment les 3 cases.

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Correspondance poétique avec François Matton