Les élèves, accompagnés par trois animateurs du Centre Ressources Ville, sont sortis de leur classe pour dessiner des détails de leur environnement. Ils ont ensuite été invité à écrire un court texte sous une image de leur choix, à partir d’une amorce donnée : un titre, « Je » ou « Tu », « On dirait » ou « C’est comme », « Il était une fois ». Enfin, ils ont dû combiner leurs images pour réaliser un triptyque.
Florent :
Matthieu :
Océane :
Lou :
Tourra :
Mirabelle :
Adam :
Antsa :
Eden :
Léann :
Ramil :
>> BONUS « portes ouvertes » par ici
Quel plaisir de découvrir ces nouveaux haïkus graphiques alors que je reviens tout juste de quelques jours en vacances ! J’ai l’impression que ces dessins-poèmes réalisés à l’occasion d’une sortie des classes prolongent mes propres vacances.
Tout comme vous je ne suis pas parti très loin de chez moi, mais les kilomètres n’ont pas beaucoup d’importance quand on a compris que le véritable voyage est celui du regard ! Or votre regard je vois que vous l’avez aiguisé pendant cette sortie. Vous avez su être attentif à l’ambiance générale de l’environnement, et vous avez aussi été attentifs aux détails des choses que vous avez croisées.
Ces détails parfois saugrenus (comme le panneau de basket dessiné par Lou qui penche comme la Tour de Pise pour faciliter peut-être les tirs au panier ?) sont toujours touchants dans la mesure où ils sont la preuve que votre attention a réellement été éveillée lors de cette sortie.
Et c’est ça la magie première de la poésie : ouvrir vraiment les yeux pour voir ce qui se tient devant nous, se réveiller des habitudes, marcher avec tous les sens aux aguets. Bien sûr la qualité de ce regard et de cette écoute de l’environnement n’empêche pas les émotions d’affleurer, et c’est le cas dans presque chacun de vos dessins : presque toujours l’émotion transparaît discrètement. Une émotion qui va de la tristesse (Yadaly : »Je me sens triste »), en passant par la solitude (Lou : « Je suis toute seule et je me sens triste »- Thais : »Tu es la seule »), ou la peur (Ramil : « Alors j’ai peur de mourir »), parfois des émotions plus indécidables, comme un flottement émotionnel ni triste ni gai, fait d’interrogation et de légère inquiétude (Léann : « J’ignore ce qui va se passer » – Clara : « Je ne comprends plus rien, je vais m’asseoir ») ; et puis enfin l’émotion de joie et d’enthousiasme (Sofia : « Tu es un arbre resplendissant » – Mirabelle : « Je suis libre ! »).
C’est très beau de livrer ainsi ses émotions. C’est ce que permet la poésie et elle le fait avec discrétion.
Nous avons bien aimé vos dessins et vos textes.
Les textes d’Antsa sont très poétiques, et les dessins détaillés.
Le deuxième haïku graphique de Sofia est super : un banc vide qui attend qu’on s’assoit.
Mirabelle nous surprend avec la fin de son haïku : libre enfermé dans une cabine !
Les arbres de Yadaly et Lou font vraiment ressentir de la tristesse.
On a envie de s’assoir sur les chaises du manège d’Adam pour tourner.
Océane et Tourra sont très imaginatives, car elles dessinent des choses ordinaires et les transforment en choses vivantes.
Nous avons été touchés par vos commentaires, qui étaient cependant parfois difficiles à comprendre. Nous vous remercions d’avoir regardé nos productions et de les avoir commentées. Cela a été un plaisir de vous avoir rencontré et d’avoir travaillé à votre rythme. Nous avons aimé écrire et dessiner à votre manière. Et ce sera un plaisir de vous revoir.