La petite fabrique de poèmes

En 2013 et 2014, les collégiens de Loire Atlantique ont pu rencontrer le poète Frédéric Forte en classe. Membre de l’Oulipo, il pratique l’écriture à contrainte avec malice.

L’intervention de l’auteur se déroule en deux temps. Lors d’une première rencontre, les élèves et l’auteur échangent autour de la poésie contemporaine, du travail de l’auteur, de sa pratique d’écriture, des courants esthétiques. Dans un second temps, l’auteur propose un atelier d’écriture sur la base de contraintes formelles : « Petite morale élémentaire portative ». Les élèves se voient proposer une structure à respecter, pour manipuler le langage, et ils sont ensuite invités à écrire des textes, puis à les lire à voix haute.

Objectifs :
• libérer l’expression
• briser les barrières présupposées de la poésie
• découvrir la musicalité du langage, le rythme
• entendre de la poésie lue à voix haute
• pratiquer l’écriture
• échanger, retravailler, argumenter

Les classes participantes en 2013 :

Les 6e du collège René Bernier de Saint-Sébastien-sur-Loire
Les 6e du collège Bellevue de Guémené-Penfao
Les 6e du collège Saint-Gabriel à Haute-Goulaine
Les 5e du collège Le Haut Gesvres à Treillières
Les 3 du collège Paul Gauguin à Cordemais
Les 5e du collège Saint-Joseph à Ligné
Les 6e du collège Agnès Varda à Ligné
Les 3e du collège Albert Vinçon à Saint-Nazaire

Les classes participantes en 2014 :

Les 6e du collège Paul Langevin à Couëron
Les 6e du collège Pont-Rousseau à Rezé
Les 4e du collège Chantenay à Nantes
Les 5e du collège Saint-Joseph à Vallet
Les 4e du collège Jean Rostand à Orvault
Les 4e du collège René-Guy Cadou à Ancenis
Les 3e du collège Jacques Brel à Guérande
Les 5e du collège Saint-Joseph du Loquidy à Nantes

Frédéric Forte

Frédéric Forte est né à Toulouse en 1973 et vit aujourd’hui à Paris. Depuis 2005, il est membre de l’Oulipo (l’Ouvroir de Littérature Potentielle). Marqué très tôt par l’œuvre de Raymond Queneau, il s’est tourné vers la poésie en 1999 après avoir joué de la basse dans différents groupes de rock. La poésie est à ses yeux le moyen privilégié pour interroger – repousser ? – les limites du langage. Son travail est principalement tourné vers l’expérimentation formelle – l’utilisation de formes fixes poétiques (sonnet, haïku, morale élémentaire, etc.), l’invention de nouvelles formes (l’opéra-minute par exemple) ou le travail sur la lettre (par l’anagramme) – mais il ne s’interdit aucune voie, pas même la prose ou le vers libre ! Sur les conseils de Jacques Jouet, il envoie ses manuscrits aux éditions de l’Attente qui publient en 2002 Discographie et Banzuke, puis en 2004 N/S, livre de poèmes bilingues écrit avec Ian Monk. En janvier 2005, Opéras-minute est publié au Théâtre Typographique puis en 2009, Une collecte, livre de poèmes anagrammatiques, tirés de phrases du Manuel d’ethnographie de Marcel Mauss. 33 sonnets plats, son dernier ouvrage aux éditions de L’Attente, révèle là encore une musicalité et une jubilation des jeux oulipiens, en amputant au sonnet sa troisième dimension.