Participation au Forum « Peupler la poésie #2 »

Les 6 et 7 avril aura lieu à Criel-sur-mer, Eu et Le Tréport en Normandie, la deuxième édition de « Peupler la poésie », forum initié par la Fédération européenne des maisons de poésie et porté par La Factorie, maison de poésie de Normandie. Il prend cette année pour thématique « La poésie dans les espaces publics ». Cinq membres de la fédération y proposent des tables rondes invitant auteurs et penseurs sur des questions ciblées, et pour des temps de lectures déambulatoires ou scéniques.

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La poésie dans les espaces publics. Jusqu’où peut-on aller trop loin ?

Entre désir d’audace, liberté d’expression et bienveillance quant à l’impact sur les passants aux cultures multiples, la Maison de la Poésie de Nantes souhaite ouvrir le débat sur les champs d’action dans l’espace public : jusqu’où pouvons-nous aller trop loin ? Elle convie pour cela autour de la table un poète performeur rompu à l’exercice de la poésie dans la rue, une avocate spécialisée dans la défense de la liberté d’expression notamment dans les arts de rue et le fondateur d’une structure de production et de promotion de l’art public à Nantes.

Parce qu’il est absolument vivant, Charles Pennequin écrit, dit qu’il écrit, et le performe tous azimuts ; ils cherche à comprendre la vie qu’il ne comprend pas. Sa phrase est un phrasé d’essoufflénervé qui ne se laisse pas compter et donne des coups de pieds au cul à tous afin que tous se lèvent un peu. Sa phrase est une pensée continue, incessante, vigoureuse. Le texte écrit, la performance, mais aussi la vidéo, les carnets, les dessins, les blogs, tout ce qui peut participer activement de l’expression libre. On trouvera ses textes aux éditions P.O.L et Al Dante entre autres.

Agnès Tricoire est avocate spécialiste en propriété intellectuelle. Elle s’intéresse aux droits d’auteurs, notamment aux contentieux de la contrefaçon ; et à la liberté de création, notamment les questions de censure et le cadre de création en arts de la rue. Elle a publié plusieurs essais sur les frontières de la bienséance dans l’art et la notion de liberté dans la création : De l’art à l’arbitraire (Syllepse, 2006), C’est pas de l’art, c’est de la pornographie ! (La Lettre volée, 2005), Petit traité de la liberté de création (La Découverte, 2018).

Jacques Rivet est co-fondateur et directeur d’Entre-deux, association nantaise créée en 1996, visant à favoriser la promotion et la production de l’art public contemporain, et sa diffusion hors des lieux consacrés, en particulier dans l’espace public. L’association travaille actuellement avec des artistes tels que Stefan Shankland, Raphaël Zarka ou Laurent Tixador, et développe le projet « Je peux le faire », invitant des artistes à partager une partition de performance artistique dans l’espace public, utilisable par tout un chacun dans le but de dessiner de nouvelles cartographies politiques et poétiques.