Moon Chung-hee (poète coréenne) & Sébastien Boisseau (contrebassiste)

Lecture-concert au lieu unique

Lecture en français : Claudine Merceron (comédienne)

jeudi 1er juin 2017

La poésie en Corée du sud est un genre littéraire très vivace. L’une de ses grandes voix, Moon Chung-hee, née en 1947, a publié de nombreux recueils ainsi que des pièces de théâtre depuis ses années lycéennes. Très reconnue dans son pays, elle a été traduite en français pour la première fois en 2012 avec Celle qui mangeait le riz froid (éditions Bruno Doucey). L’auteure, militante féministe, prend comme point de départ de ses poèmes les objets et les situations triviales des femmes(l’épluchage des légumes, la toilette) ou l’aliénation de la société coréenne trop vite industrialisée. À travers son écriture narrative et franche, l’objet devient arme de revendication. La terre, le sang, les membres  : des éléments palpables donnent un corps aux textes, tantôt sensuel ou violent. Quelquefois emprunts de spiritualité, hérités du zen et de l’effort méditatif, Moon Chung-hee peint des tableaux du quotidien qui vont droit au cœur.

Sébastien Boisseau est contrebassiste. Né en 1974, il démarre la pratique de son instrument dès l’âge de 7 ans. Diplômé du conservatoire de Tours, il participe depuis 20 ans à de très nombreux disques et projets musicaux. Il explore les frontières entre l’improvisation et l’écriture, à travers plusieurs projets, notamment WOOD, qui l’associe depuis 2003 au saxophoniste à Matthieu Donarier, et JASS (avec Alban Darche, John Hollenbeck et Samuel Blaser). Il codirige le label Yolk à Nantes. Artiste tout terrain à l’échelle européenne, il joue pour le théâtre, compose une musique de film, et monte le récital Langues et lueurs (avec Louis Sclavis et Jean Paul Delore), une mise en musique de textes poétiques d’auteurs français et africains.

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