« La poésie en question » avec Lucie Taïeb, Cyrille Martinez et Esther Tellermann /// ANNULÉ

Mercredi 4 novembre 2020 / 19h30 / Le lieu unique

Quai Ferdinand Favre / Tarifs : Entrée libre

Que signifie être poète aujourd’hui ? Est-ce une forme de résistance ou une manière de faire corps avec son époque ? Comment devient-on poète ? Par vocation, par goût, par accident ? La Maison de la Poésie de Nantes s’associe au Marché de la Poésie de Paris en invitant trois auteurs qui interrogeront la fonction du poète aujourd’hui.

Poète, traductrice et romancière née en 1977, Lucie Taïeb a reçu le prix Wepler en 2019 pour son livre Les Échappées aux éditions de l’Ogre. Depuis son premier recueil paru en 2013 (Tout aura brûlé, Les inaperçus), elle fait des allers-retours entre roman et poésie et pratique l’écriture comme une forme de résistance. Une résistance à un monde oppressant, aux normes, aux règles. Davantage partisane des mécanismes qui aident à s’extirper de la soumission que de la révolte active, elle s’appuie sur une langue juste où polyphonie et expérimentation dévoilent une liberté de ton, de style et d’esprit.

Auteur né en 1972, Cyrille Martinez est l’auteur de six livres notamment aux éditions Al Dante et Buchet/Chastel. Il travaille souvent à partir de stéréotypes, de portraits détournés pour mieux s’écarter du réel et jongler entre le bizarre et l’ironie. Dans Le poète insupportable et autres anecdotes (Questions théoriques, 2017), il relate la place du poète dans l’époque à savoir celle qu’on lui donne et quels rouages il met en place pour exister. Un petit manuel d’anthropologie poétique mi-drôle mi-cruel qui pose un constat : le poète qu’il soit égaré, dans l’ombre ou la lumière, traverse le monde dans l’indifférence ordinaire ou la considération passagère.

Esther Tellermann est née en 1947 à Paris. Agrégée de lettres, elle exerce actuellement la psychanalyse. Son premier livre, Première Apparition avec épaisseur, obtient le Grand prix de l’Académie Française en 1986. Sa poésie s’attache à rendre compte d’un lyrisme intime du monde. Organisée en suite de chants posés entre le murmure et la symphonie, entre les symboles et la réalité arrachée, son œuvre tendue vers une impossible consolation mêle destinée personnelle et portée universelle, s’attachant à dépasser dans le mythe les répétitions tragiques de l’Histoire. Elle a publié une vingtaine de livres de poésie, principalement chez Flammarion et aux éditions Unes.

Débat modéré par Alain Nicolas
Dans le cadre de la Périphérie du 38e Marché de la Poésie
En coproduction avec C/I/R/C/É – Marché de la Poésie de Paris

 

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