Les preneurs d’astres

MURIEL PIC
Performance poétique
Mercredi 19 juin, IEA de Nantes
5 allée Jacques Berque, Nantes. Entrée libre.
En partenariat avec l’IEA de Nantes

Depuis 2009, l’Institut d’études avancées de Nantes accueille des chercheur.euse.s du monde entier et de toutes les disciplines des sciences humaines et sociales. Muriel Pic est invitée en résidence croisée avec la Maison de la Poésie de Nantes pour une création dans l’immersion d’une saison de l’IEA, à la lumière des récits de ses habitant.e.s.

Muriel Pic est auteure, chercheuse et traductrice d’allemand. Elle publie des articles et essais sur Henri Michaux, Walter Benjamin, Georges Perec ou encore Alexander Kluge. Ses travaux scientifiques et littéraires se rejoignent dans le documentaire et les traces qu’elle exploite par la poésie, le récit, le collage et le film. Elle travaille les archives en extrayant ce qu’elles révèlent de fragments de mémoires, de désirs et ce qu’elles provoquent comme questionnements et émerveillements. Son dernier ouvrage, Dialogues des morts sur l’amour et la jouissance (Héros-Limite, 2023), rassemble notamment des récits de rêves, abordant de manière douce et absurde les inquiétudes qui nous hantent.

La résidence de Muriel Pic a été initiée en octobre 2023, avec sa participation à la semaine d’intégration des chercheur.euse.s de l’Institut tout en étant invitée au festival MidiMinuitPoésie#23. Elle se poursuit en janvier 2024 avant de s’achever entre le 17 et le 22 juin 2024, à l’occasion des 15 ans de l’Institut d’études avancées, avec une restitution de son travail de création sous la forme de performance poétique.

« Comme historienne, les résultats doivent toujours donner à penser l’archive aussi comme un objet sensible ; et comme écrivaine, les fictions ou récits ou poèmes doivent toujours être exacts. Si on reste sur ce versant de l’écriture et des arts avec l’archive, je peux dire que quand j’écris avec un document, je me questionne sur ce qu’il fait lever en moi comme images, idées, sensations. Je cherche à comprendre et mettre en mot les fantasmes et les fantômes qu’il fait naître. Je ne cherche pas à produire des récits fondateurs ou des mythes, au contraire, j’essaie de saisir l’éclat de vérité qui est le propre de l’archive et d’en proposer un montage. Dans ce montage, le lecteur.rice ou le spectateur.rice doit agir, produire des liens, se poser des questions, s’impliquer. Les archives sont là pour nous remettre en question, interroger notre présent, notre futur, pas pour asseoir des généalogies, renforcer des identités. Elles sont là pour produire une conscience critique. »
Muriel Pic, Formarchives (quelques principes sous réserve du perpetuum mobile), www.murielpic.com, 2022.