« Écrire dans un pays en guerre » avec Kadhem Khanjar (poète irakien) et Omar Youssef Souleimane (poète syrien)
Lectures bilingues, performances et entretien animé par Bernard Martin, en présence de Antoine Jockey, traducteur.
Mercredi 28 mars 2018 / 19h30 / Le lieu unique
quai Ferdinand Favre / Tarifs : Entrée libre
Kadhem Khanjar est né en 1990 en Irak. Diplômé d’un master d’art théâtral, il réunit écriture et performances pour donner corps à son sentiment d’effroi, d’ennui et de lassitude face aux violences commises dans son pays. Dans Marchand de sang (trad. Antoine Jockey, Plaine page, 2017), il associe ses textes – glaçants de simplicité dans ce déchaînement de brutalités – et photos mises en scène dans des cimetières de voitures piégées ou des maisons éventrées. Kadhem Khanjar fait aussi parti du collectif Milice de la culture avec sept autres poètes irakiens, qui filment leurs lectures dans des situations extrêmes et provocantes (en courant dans un champ de mines, par exemple) pour mettre en relief une réalité crue.
Né en 1987 en Syrie, Omar Youssef Souleimane a suivi des études de Lettres à Homs avant de devenir journaliste. Il met sa vie en péril pour témoigner des violences du régime syrien, et s’exile en France en 2012 où il est aujourd’hui réfugié politique. Il écrit des poèmes depuis l’âge de 19 ans, et a été publié en Syrie, au Liban puis en France : La Mort ne séduit pas les ivrognes (L’Oreille du loup, 2014), Loin de Damas (Le Temps des Cerises, 2017), Le Petit terroriste (roman à paraître chez Flammarion, janvier 2018). Ses courts poèmes, authentiques, profonds, relatent la guerre, la mort, la résistance et l’exil. Le jeune poète donne de la hauteur à la poésie arabe contemporaine, en usant d’une langue précise, aux images ciselées d’autant plus pénétrantes.