Amandine André (poète) & Hélène Breschand (harpiste)

Lecture-concert au lieu unique

samedi 10 décembre 2016

dans le cadre du festival MidiMinuitpoésie

Radicale, subversive, activiste, régénératrice, les adjectifs sont forts pour parler de l’écriture d’Amandine André, jeune auteure publiée chez Al Dante (Quelque chose, 2015 et De la destruction, 2016). Ses textes sont denses, ils tournoient, accélèrent, cognent. Les secousses infligées au lecteur au moyen de distorsions grammaticales, d’usages inattendus de la ponctuation, d’accumulations puissantes, mettent à mal les codes insipides de la littérature dominante. Il est ici question de corps biologiques, charnels, corps du langage, en mouvement. Elle écrit pour éprouver le souffle, la vitalité, le désir et aussi éprouver le style, toujours mettre l’écriture en déséquilibre. C’est une attitude propre à la danse, un art sur lequel Amandine André s’adosse parfois. Elle crée en 2005 la webradio À bout de souffle et anime sur la toile la revue La vie manifeste (philosophie, politique, littérature, poésie).

« Rentrer dans les écrits d’Amandine André n’implique pas de bagages universitaires mais un enclin pour les puissances régénératrices du chaos. » Nox, Mouvement, à propos de De la destruction

Proposant un son d’une grande force méditative et d’une richesse musicale nourrie à des sources très diverses – savantes comme très ordinaires – Hélène Breschand parvient à faire oublier la spécificité de la harpe, son instrument, pour atteindre une singulière universalité. Son engagement physique sur scène est total, la musicienne fait corps avec son instrument, à la recherche de l’état de grâce. Soliste internationale, compositrice, elle collabore avec des compositeurs comme Luciano Berio, Pascal Dusapin, Eliane Radigue et de nombreux improvisateurs (Sophie Agnel, Médéric Collignon, Joëlle Léandre, Didier Petit,…). Elle appartient à une génération de musiciens avides d’expériences transfrontalières. Explorant les champs d’un art total, on la retrouve dans la danse, le cinéma, le théâtre, le cirque et les arts plastiques.

« Il suffit de l’entendre jouer pour se rendre compte qu’elle vit pleinement l’interprétation et l’improvisation comme deux approches complémentaires de la musique. »

Hugues Le Tanneur, Le Monde.

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