« À suivre… » avec Muriel Pic et Anaël Chadli
Lectures. Présentés par Frédéric Laé et Roland Cornthwaite
Mercredi 17 Janvier 2018 / 19h30 / Le lieu unique
quai Ferdinand Favre / Tarifs : Entrée libre
Sous le titre « À suivre… », la Maison de la Poésie de Nantes invite de jeunes voix encore peu publiées, soulignant sa volonté de découvrir et faire découvrir.
Muriel Pic est critique littéraire, traductrice de l’allemand et écrivain. Elle a publié plusieurs essais sur Henri Michaux, W. G. Sebald et a traduit Walter Benjamin. Ses recherches (critiques et poétiques) sont toujours fondées sur des archives : elle pratique une poésie du document, qu’elle intègre littéralement et physiquement à ses textes. Dans son premier livre, Élégies documentaires (Macula, 2016), trois domaines d’utopies sont étudiés, formant les trois parties du livre. Sur la base de documents d’archives, elle élabore une série de pensées, descriptions libres, analogies qui redonnent vie au passé. « Partout il faut lire » dit Muriel Pic, mais si « la vérité est toujours en ruines », alors c’est dans ses traces qu’il faut s’aventurer. Ce qui est visé, à partir de ces traces, c’est un art documentaire, une « expérience lyrique, atmosphérique, élémentaire ». La liberté est prise d’une fiction qui s’en va à partir de restes et de poussières. En 2017, Muriel Pic a publié En regardant le sang des bêtes, aux éditions Trente-trois morceaux.
Poète et plasticien né en 1981, Anaël Chadli explore le processus de l’acte d’écrire. Il investit l’espace libre entre l’écriture et l’image, pour tenter de moduler visuellement la forme mentale que crée le lecteur lors de sa lecture. Ses paysages d’écriture sont régulièrement exposés en France et en Belgique depuis 2013. Il édite de manière artisanale douze de ses textes à tirage confidentiel de 2004 à 2016. Son projet Voix ambitionne de croiser les écrits du monde, rassembler dans une même forme la bibliothèque mondiale, sans distinction de genre littéraire. La poésie qui peut embrasser toutes ces étiquettes, est l’élément fertile, le terreau nécessaire à la construction de Voix. De fait, les textes poétiques d’Anaël Chadli s’apparentent à des notes de travail. Tantôt longue prose narrative, tantôt courtes formes versifiées, sa pensée joue avec la langue et produit bel et bien cette image mentale qu’il tâche de modéliser.