MidiMinuitPoésie déborde les années paires, infiltre différents lieux au coeur de Nantes
(le quartier Decré), conjugue poésies et quotidien. Les années impaires, MidiMinuitPoésie invite à s’extraire de notre quotidien le temps d’une journée.
La 11e édition du festival invite ainsi au Pannonica, la scène jazz et musiques improvisées
de Nantes, à une immersion dans les langues comme multiples expériences sensibles
du monde. Pour ceux qui aiment la poésie d’aujourd’hui, et surtout pour ceux qui ne la
connaissent pas encore, voici la possibilité d’une liberté, celle d’un temps suspendu au
contact de voix authentiques, forgeant dans le vif, en prise avec le réel.
Parce que la poésie fore depuis toujours dans les espaces d’autres arts, MidiMinuitPoésie provoque des rencontres créatives, par la lecture à haute voix, entre poésies, musiques, arts visuels, danse…
Cette 11e édition explore particulièrement les différentes façons de DIRE. Puisque c’est
bien ça qui nous relie les uns aux autres. Voix et musique. Voix et danse. Voix et images.Duos de voix. Voix étrangère et patoisante.
Elle montre aussi différentes manières d’écrire : le cut up, le montage (Vannina Maestri,
Lucien Suel) ; le lalangue (Franck Doyen) ; sciences & poésie (Louis-Michel de Vaulchier) ;
le truchement des langues (le chti : ah ! enfin Ivar Ch’Vavar à Nantes !, Lucien Suel) ; le
mélange des genres (Antoine Mouton, Dominique Meens) ; la recherche sonore (Médéric
Collignon, Sandrine Gironde) ; l’intime (Matthieu Gosztola, Sandra Moussempès, Iskandar
Habache) ; le poème-fiction (Pascale Bouhénic) ; le jeu dans la langue (Daniel Pozner)…
Un réjouissant contraste qui dit que les poésies vivent fort, singulièrement et en tous
sens, hors des sentiers battus. En cela, elles font acte de résistance face à l’uniformisation
massive de la parole, des goûts, des cultures…
Engageons-nous : lisons des poèmes !
Magali Brazil,
Directrice de la Maison de la Poésie de Nantes