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Notes de lecture :

Yannick Torlini

Nous avons marché (Al Dante, 2014)

par Marion Hallard, Milly Gobin et Maëlys Rapion

Suivez le sens de la marche...  !
Yannick Torlini nous pousse dans une marche, une marche de migrants, glaciale mais mélancolique. Il est vrai, il nous transporte, transporte, dans un monde inconnu à nos yeux  ; ce monde où l'existence de migrants est présente, très présente. Elles souffrent d'une marche abominable afin de « survivre » et dans l'espoir d'avoir une meilleure vie. La quête d'un monde meilleur est toujours tentante, tentante. Veillez à ne pas vous perdre dans ce livre aux nombreuses répétitions, répétitions. Ne vous laissez pas décourager par cette narration monotone, et qui peut paraître répétitive, à en faire mal, mal à la tête, mais au fur et à mesure, la puissance, au fur et à mesure des répétitions, devient intense et nous nous perdons, nous perdons dans l'histoire touchante de ces migrants. La poésie est plus intéressante à voix haute, non ? Laissez votre voix, votre voix s'évader sur le phrasé de Torlini. N'est-ce pas plus puissant ? C'est là toute la magie de la poésie ! Nous avons marché, marché une cinquantaine de pages avec les migrants, puis avec Tarik, puis nous avons marché, marché, une longue marche et nous avons souffert avec eux. Cela ne vous fait-il pas ouvrir les yeux sur le monde d’aujourd’hui ? Surtout suivez bien le sens de la marche, ne vous perdez pas !


 



 

 

par Noémie Korso, Maxime Gaudin, Céline Avot, Lucas Lechantre et Hugo Latte

nous avons lu d'abord le premier mot puis la première ligne puis la première page nous avons lu nous avons lu de gauche à droite de droite à gauche de droite à droite nous avons lu nous avons bu nous nous sommes enivrés de mots enivrés jusqu'à plus soif même fatigués nous avons lu lu lu du début jusqu'à la fin sans compromettre le plaisir de la lecture sans compromettre nous avons lu sans comprendre précisément nous avons lu sans comprendre mais nous avons lu nous étions essoufflés nous nous sommes reposés pour mieux comprendre du sens du sens arrêté sans pouvoir décrocher du rythme continuel de la lecture donc nous avons comme des robots comme des machines lu nous avons lu nous avons lu sans compter le temps qui passait sans que le temps passe nous avons lu lu jusqu'à comprendre que le mot sens n'en avait aucun qu'il n'était au final qu'un personnage secondaire dans un film important qu'un personnage important dans un film secondaire et puis nous avons sans même savoir que nous lisions nous avons lu après avoir lu et avant de lire nous avons appréhendé la suite appréhendé la fin sans même qu'elle puisse ne puisse advenir

Nous avons lu Nous avons marché de Yannick Torlini. Le livre est divisé en trois parties distinctes. Son thème principal est un sujet qui fait polémique ces temps-ci: la migration. La première partie relate l'exil de centaines d'hommes, de femmes et d'enfants, au travers d'une marche qui paraît être sans fin. La seconde partie nous dévoile au travers du regard de Tarik, la réalité d'un migrant. Nous avons ressenti cette partie d'une manière plus forte, plus agressive car elle est plus concrète et qu'elle nous relate les terreurs du jeune homme. Le fait que Tarik soit seul permet de mieux s'identifier aux douleurs qu'il éprouve. La dernière partie se compose, contrairement aux deux premières, d'une suite de petits poèmes toujours dans un style marqué par les répétitions.

 

 

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