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Notes de lecture :

Laurent Colomb

Autochtonies (L'Amandier, 2015)

par Enor Bedel, Juliette Fort et Zoï Sévérin

« J'écris pour comprendre les hommes et à travers eux me connaître un peu mieux.J'en déduis assez vite que nous sommes de grands caméléons qui agissons par mimétisme dont le langage parlé est l’expression terminale. » 
Citation de Laurent Colomb

Autochtonies aborde la situation des migrants qui arrivent en France.
C'est oune preuve de la persévérance et des efforts que ces femmes étranzères et marzinalisées peuvent fournir pou s’efforcer d'être entendoues. Tous ses poïmes sont des mounologues mè adressés à quelqu'un, dans un françouais applotsimativement juste. Ces textes écrient de manière founétique s’efforcent de ressembler au françouais, par le biais des accents, des intounations, et des sonolités empruntées. Noutle première immprezion a été l'itounnement dé sonnécriture puits nous afons dû lire lait textes à voie hôte poupouvoir complendre le sance. Aplé avwa bisionné la pefomance dé Laurent Colomb sussaine, nou afon mïeu compli lait tèkst. Cé poïmes son mizen saine, afec pou appoui un souporc odiovizouel. Laurent Colomb a oune fasson orijinale dé présanté cé éclis  : sak fwa kil change dé pirssounnages il rètile un Ti-shourt. Kommme cil se maittè dent la pô dé miglants afec leuw acsents. On konstatte kil outilize oune manierre soubtile é houmoristik, san mokérri, pou espiqué la ditansse, la difficoulté azïntégrer dent la zossiété é lait stéléotyp ki pessistent.
Hein four centymant dé fratènité cé dégaze dé cé tèkst.

 



 

 

par Antoine Catherine-Duchemin, Romane Bocquene, Youna Hervy

« Jo soui coumanenfan. Coumcheparlpa le français bian jamais jo sor tout seul. Y a mon mari ou y a ma fille qui parle moa. Jo soui bian bian tout seul enfermé la voilà coumanenfan. Josoui coumazandicapi qui parle. » C'est un exemple du travail de l'écriture phonétique qu'emploie Laurent Colomb dans Autochtonies. L'écriture est originale et permet ainsi aux lecteurs de voir les difficultés que rencontrent les immigrés pour s'exprimer en français.

Laurent Colomb, dans sa performance scénique et son livre, nous fait partager des témoignages d'immigrés qu'il retranscrit de manière brute. Il est assez incroyable, il prend les accents des immigrés dont il a recueilli les ressentis, et se glisse dans leur peau. À chaque nouvelle scène, il retire l'un des nombreux tee-shirts qu'il a enfilés afin de montrer une nouvelle personne : autre origine, autre drapeau. Le fait d'oraliser le texte donne une profondeur et une âme à son livre.

Derrière une façade humoristique, il met en avant un sujet sérieux et veut nous faire réfléchir à nos habitudes que l'on croit bousculées par ces immigrés. Parfois, les Français n'arrivent pas à prendre quelqu'un au sérieux lorsqu'il ne parle pas un français correct. La forme prévaut alors sur le fond de la pensée. Nous comprenons qu'ils sont rejetés de la société, à cause de cette langue très complexe  !

 

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